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- La Bête du Gévaudan -   b


 Récit tiré des chroniques de Jacques Denis , habitant Apchier  Gévaudan
 Montagne de la Margeride : (1743 - 1837) .

 Envoi d'un internaute anonyme :



La Bête du Gévaudan
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L'histoire :


 Au printemps 1764, les loups sont nombreux en Gévaudan ( Lozère).
 Peu de paysans possèdent des fusils, la loi ne les y autorisant pas. Mais
 les bergers connaissent bien les loups et savent qu’un jet de pierres
 suffit à les mettre en déroute.

 

 Cependant en juin 1764, une vachère de Langogne rentre au bourg
 affolée, ses habits déchirés : Une bête m'a attaqué. Elle n'a pas cherché
 à s'en prendre au bétail, c'est moi qu'elle voulait dévorer ! Les vaches
 l'ont fait fuir. Ce n'est pas un loup !

 

 Le 30 juin une bergère de 14 ans Jeanne Boulet du hameau des
 Hubacs paroisse de St Etienne de Lugdarès est retrouvée dévorée.
 Le 8 août, une jeune fille de Masméjean est égorgée. Le 31 août,
 un vacher de 15 ans de Cheylard l’Evêque subit le même sort.
 Le 1er septembre un autre garçon est dévoré et le 6, une femme
 est tuée. La peur commence à se répandre.

 Etienne Lafont, syndic du diocèse ordonne des battues. Celles-ci
 sont organisées mais elles ont pour seul résultat de repousser la bête
vers l'ouest.

 Le 28 septembre, elle tue encore un enfant. Le 7 octobre, une jeune
 fille est retrouvée près d’Apcher, la tête tranchée.
 
 Le 8 octobre la Bête est tirée à trois reprises mais, détail curieux,
 à chaque fois elle tombe et se relève pour disparaître dans les bois.
 Le 15 octobre un enfant a la tête tranchée ; le 19 une jeune fille
 est dévorée.
 
 Le 5 novembre les Dragons, cavaliers du Roi s'installent a
 Saint-Chély, leur arrivée est suivie d'une trêve de trois semaines.

 Au cours des cinq mois suivants, la bête va se déplacer sans cesse,
 frappant et mettant des kilomètres entre elle et ses poursuivants. Ainsi
 le 27 novembre la Bête parcourt 40 km pour tuer deux femmes,
 attaquer un jeune homme et blesser un enfant !

Entre le 25 décembre 1764 et le 6 janvier 1765, on déplore huit morts
 et trois blessés.

     Lien Wikipedia cliquez ICI :

   Une série de vidéos Youtube ICI :

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 La Bête du Gévaudan suscite beaucoup d’émoi à la cour : le roi Louis XV
 décide de donner 10 000 livres à celui qui arriverait à tuer la Bête. Duhamel
 le capitaine des Dragons décida donc d'organiser une battue gigantesque :
 le 11 février près de 40 000 personnes sont sur le pied de guerre mais sans
 succès.

 Face à cet échec, le roi décide donc d’envoyer en Gévaudan son meilleur
 louvetier Martin Denneval.

 Le 13 mars soit 10 jours après l’arrivé de Denneval à Saint-Chély, la Bête
 commet quatre attaques.

 Le 7 avril Gabrielle Pélissier, 17 ans est tué dans un pâturage. Comble de
 l’horreur ses vêtements ont été remis en place sur son corps mutilé et éviscéré
 et son chapeau rouge enfoncé sur sa tête elle-même tranchée net.

 Quel individu a bien pu passer derrière la Bête pour mettre à la tuerie cette
 ultime touche macabre ?

 Denneval en est certain, ce n'est pas l'oeuvre d'un loup. Le grand louvetier
 continue les battues mais les massacres continuent à Chaudeyrac, à Arzenc
 de Randon, à Montchauvet, à Paulhac...

 Le 1er mai 1765, la Bête reçoit deux coups de fusils tirés par les frères de la
 Chaumette, réputés parmi les meilleurs chasseurs de la région. Cette fois encore,
 la Bête tombe, se roule par terre, se relève et s'enfuit… mais avec le coté du
 coup droit ensanglantée. On suit les traces de sang, sûre de la trouver morte un
 peu plus loin. Mais les recherches demeurent vaines et le lendemain une femme
 est égorgée à Venteuges.

 Le 21 juin 1765, solstice d'été : c'est dit-on le jour ou les sorciers se rendent
 au sabbat. Or ce jour là, la Bête se livre à une orgie de sang, faisant trois morts
 et deux blessés !

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 Le roi Louis XV envoie alors en Gévaudan son propre Lieutenant des Chasses,
 Antoine de Beauterne avec huit capitaines de la Garde-Royale, six gardes-chasses
 et des chiens de louveterie Royale. Antoine de Beauterne arrive dans la région
 le 22 juin et s’installe au château de Besset entre la Besseyre-St-Mary et le
 mont Mouchet. On imagine alors l'immense espoir que son arrivée suscite au
 pays.

 Fait bizarre, la bête fait la morte depuis le jour précis ou Antoine de Beauterne
 est arrivé en Gévaudan. Mais le 4 juillet elle se réveille et tue une femme. Le
 29 juillet, la victime est un enfant et le 3 août, un autre enfant est grièvement
 blessé.

 Le 9 août, les chasseurs débusquent la Bête et la poursuivent sur 16 km.
 Cependant il la perde de vue à la tombée de la nuit.

Le Combat de Marie Jeanne Vallet :

Marie Jeanne Vallet se battant contre la bête

 

 Le 11 aout, Marie-Jeanne Vallet et sa soeur sont attaquées à Paulhac. Mais au
 moment ou le monstre se dresse pour la dévorer Marie Jeanne lui transperce le
 poitrail d'un coup de baïonnette. La Bête pousse un cri de douleur, va se rouler
 dans la rivière et disparaît. La blessure est profonde : la baïonnette est teintée de
 sang sur une longueur de 7.5cm.

 Le 13 août, Antoine de Beauterne écrit à l’intendant : 'La Bête a peut-être été
 blessée  à mort par une pucelle du Gévaudan'.


 Cependant à Versailles le roi s'impatiente. Il veut des résultats et vite .
 Découragé, Antoine de Beauterne écrit le 16 septembre à sa femme
 qu'il n'y a plus rien à espérer. Mais c'est à ce moment là que les
 évènements vont se précipiter. Le 20 septembre, Antoine de Beauterne
 quitte le Besset avec ses gardes et ses chiens. Le lendemain vers
 midi l'envoyé du roi est de retour avec tout son monde. La nouvelle se
 répand comme une trainée de poudre : Antoine de Beauterne a tué la
 bête du Gévaudan !

 Mais où l'a-t-il tuée ? Dans la forêt de l'abbaye royale de Chaze (Velay)
 à 22 km du Besset.

 La joie s'efface sur bien des visages : Pourquoi la bête serait-elle allée tout
 à coup de l'autre coté de l'Allier, là où ne l'avait jamais vue ? Depuis des
 mois, la  bête tient tête au Lieutenant des Chasses en agissant presque sous
 son nez et voilà qu'une expédition soudaine en terre inconnue, la lui fait
 rencontrer, abattre, ramener et identifier. Le tout en moins de 24 heures.

 Cela tient du prodige... ou de l'imposture .!!

 Le chirurgien qui a pratiqué l'autopsie du grand loup tué aux Chaze affirme
 que rien dans ses entrailles ne permet d'affirmer qu'il ait mangé de la chair
 humaine. Antoine de  Beauterne est prudent et décide de rester en Gévaudan
 jusqu'a ce que les crimes cessent . Cependant le curé de Lorcières affirme que
 la Bête n'est pas morte et qu'elle a attaqué deux personnes sur sa paroisse.
 Pourtant aucun meurtre n'a été déclaré durant tout le mois de novembre de
 l’année 1765.

 Certain d'avoir délivré le pays de la Bête, Antoine de Beauterne quitte le
 Gévaudan le 3 novembre. Il est accueilli à la cour en héros.

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 Nouveau coup de théâtre : entre le 2 et le 14 décembre, plusieurs attaques
 sont perpétrées autour du mont Mouchet. L'inquiétude fait place à l'horreur
 lorsque le 21 la petite Agnès  Mourgues est retrouvée dévorée. Le 23 deux
 jeunes filles sont attaquées, l'une d'entre elle est tuée.

 Antoine de Beauterne a-t-il trompé le peuple ou s'agit-il d'un autre Bête ..
 Depuis trois semaines que les attaques ont repris, beaucoup de monde a vu
 la Tueuse. Et tous d'affirmer que ce n'est pas un loup mais bien la bête du
 Gévaudan qui ne serait pas morte.

 Etienne Lafont va supplier les autorités de secourir à nouveaux le Gévaudan.
 En vain : Antoine de Beauterne a tué la Bête, elle est officiellement morte et
 empaillée.

 La censure va alors s'abattre sur l'affaire du Gévaudan : à partir de 1766, plus
 un mot sur la Bête dans la Gazette de France. Mais au printemps 1767,
 l'hécatombe est telle qu'il devient impossible de faire l'impasse : du 1er mars au
 15 mai, on déplore pas moins de  15 morts.

 

 Le 16 mai 1767, la petite Mary Denty 12 ans est dévorée près de La-Besseyres-St
 - Mary.  Cette petite fille, Jean Chastel ancien repris de justice, l'avait prise en
 affection , il se précipite chez les parents et veille la défunte avec eux.  Bien que
 Jean Chastel soit un des rares habitants qui sache lire et écrire, voici plus de 20
 ans que son nom  n'est plus apparu dans un registre paroissial. Cette fois les
 Denty lui ont demandé de signer l'acte de sépulture.

 C'est une marque de confiance et le vieil homme en est  sincèrement ému .

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Vrai .. ? Ou faux ..? :

 Le 14 juin, un grand pèlerinage rassemble des milliers de personnes devant la
  chapelle notre Dame de Beaulieu.

 Jean Chastel assiste à l'office. Il présente au prêtre 3 balles de gros calibre :
 'Mon père, bénissez les et il suffira d'une seule .. !  Le prêtre bénit les balles.
 Vendredi 19 juin 1767, Jean Chastel posté au lieu-dit La Sogne d’Auvers lit
 des Lituanies de la Vierge. Soudain il voit la Bête qui vient droit sur lui...

 Sans s’émouvoir il pose son livre et range ses lunettes, il épaule son fusil et appuie
 sur la détente. La Bête du Gévaudan s’écroule, morte. Une seule balle aura suffit.
 Jean Chastel laisse alors s’échapper ces mots de victoire : "Bête, tu n’en tueras plus"
 Jean Chastel mis ainsi fin aux ravages de la Bête mais le mystère qui l’entoure reste
 entier encore de nos jours...